Tennis : Masters 1000 sur deux semaines, premier bilan !
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

Cette année, deux grands tournois ont suivi l'exemple d'Indian Wells et de Miami pour prendre plus de place dans le calendrier et accueillir plus de joueurs. Très critiqué, le nouveau système est loin de plaire à tout le monde et alors que le tournoi de Rome est toujours en cours, un premier bilan peut être dressé. Entre décalage un peu difficile à suivre et inégalités entre les joueurs, il est loin d'être très positif.

En 2023, Madrid et Rome deviennent donc des grands Masters 1000 avec 96 joueurs et s'étalent sur deux semaines. Ce sera également le cas pour Shanghai en fin de saison pour le circuit ATP et ceux du Canada et de Cincinnati devraient également suivre le pas à partir de 2025. Ce nouveau format prend encore plus de place dans le calendrier et d'après les premières informations, ces changements ne plaisent pas énormément aux joueurs.

Un calendrier chamboulé

En plus d'occuper un mois entier puisqu'ils s'enchaînent, Madrid et Rome empêchent donc la tenue de tournois ATP ou WTA 250 pendant la période, ce qui permettrait à des joueurs plus modestes d'évoluer sur le grand circuit avant Roland-Garros. De plus, les tournois du circuit secondaire sont forcément un peu mieux fournis car l'attente est longue si on est éliminé d'entrée et on peut décider de jouer en Challenger pendant la deuxième semaine de Madrid ou Rome au dernier moment, prenant peut-être la place d'un joueur classé au-delà de la 200ème place. En bref, mieux vaut être bon et réussir à enchaîner les victoires.

Les joueurs pas convaincus

D'après les déclarations d'Ons Jabeur, 7ème mondiale et finaliste à Wimbledon et à l'US Open l'année dernière, beaucoup de joueuses ne seraient pas du tout convaincues par ce nouveau format. « Je ne suis pas une grande fan. Je préfère que les tournois restent les mêmes. C’est probablement bon pour le repos, mais je ne pense pas que ce soit bon pour nous tous, ni pour les journalistes. Je ne sais pas ce qui va se passer. Je pense que beaucoup de joueurs en parlent. Je pense qu’il est préférable de faire la lumière sur les faits et d’en parler davantage à la WTA. Mais je peux affirmer que 90 % des joueuses ne sont pas d’accord » a-t-elle confié.

Un public pas encore au rendez-vous

Avec un démarrage le mardi ou le mercredi voire jusqu'au samedi pour certaines têtes de série, il y a de quoi se perdre. La programmation a d'ailleurs fait débat à Madrid et surtout, certains courts sont complètement vides. C'est flagrant à Rome ces derniers jours pour le début du tournoi puisque les affiches ne font pas toujours sauter au plafond, les meilleurs joueurs n'entrant dans le tournoi qu'à partir du deuxième tour. En bref, il y a beaucoup mieux à faire...

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