NBA - Victor Wembanyama : « J’ai hâte de retourner en France »
Benjamin Moubèche -
Journaliste, correspondant à San Antonio (USA)
Éperdument passionné de basket, parti vivre à San Antonio pour suivre les Spurs de Victor Wembanyama après un diplôme à l'IEJ, le regard constamment fixé sur la NBA, tant sur le terrain que sur les statistiques et les contrats.

La saison NBA terminée, Victor Wembanyama s’apprête à rentrer en France. Les Jeux Olympiques de Paris 2024 l’y attendent, mais avant cela, il aura le temps de profiter de sa famille et de la nourriture. « J’ai hâte de retourner en France depuis un certain temps », a avoué la star des San Antonio Spurs lors d’un entretien avec un petit groupe de médias français, dont Le 10 Sport.

Après sa première saison en NBA, Victor Wembanyama est impatient de rentrer en France. Dans un nouveau championnat, mais aussi un nouveau pays, l’adaptation n’a pas été sans défis. Rentrer chez lui signifie retrouver sa famille, ainsi qu’une cuisine qui lui est chère. Interview.

Après 10 mois aux États-Unis, à quel point la France te manque-t-elle ? Quelle est la première chose que tu vas faire en rentrant ?

J’ai hâte de retourner en France depuis déjà un certain temps, et il est bientôt temps. Je vais aller voir mes grands-parents, que je n’ai pas vus depuis mon départ. Je vais aussi aller voir mon frère, j’aimerais bien voir quelques-uns de ses matches. Ma sœur également. Et la nourriture me manque aussi. J’irai peut-être manger un grec, ce serait pas mal (rires).

Quand prévois-tu de rentrer et pour combien de temps ?

Je ne sais pas encore quel jour je rentrerai, mais cela arrive très vite. Je vais rester à San Antonio pendant quelques jours pour les tests médicaux de fin d’année, continuer à m’entraîner, puis rentrer. Malheureusement, je resterai en France pendant moins de trois semaines.

On peut imaginer que la saison a dû être mentalement épuisante, étant donné que tu étais loin de ta famille, sur un nouveau continent, et que tu as perdu la majorité de tes matches.

Bien sûr que c’est drainant, à la fois mentalement et physiquement. Mais c’est aussi le but. Si ça n’avait pas été le cas, ça aurait voulu dire que je ne m’étais pas assez mis en difficulté. J’essaie vraiment de me pousser le plus possible, de tout donner pendant la saison, pour ensuite mériter de me reposer pendant quelques semaines.

Après ton départ, les Metropolitans 92 ont sombré au fond du classement de Betclic Élite. Pendant ce temps, ton club formateur, Nanterre, fait une superbe saison. Qu’est-ce que cela t’inspire ?

C’est dommage pour les Metropolitans, mais j’ai confiance dans le basket parisien, notamment avec ce que fait le Paris Basket. Je n’ai donc aucun doute que l’organisation rebondira d’une manière ou d’une autre. Concernant Nanterre, cela me fait énormément plaisir. Bien sûr, j’ai envoyé plusieurs messages à Fred et Pascal (Donnadieu) pendant l’année, car c’est formidable de voir ça. J’apprécie l’esprit d’équipe, dès le début de la saison, on pouvait voir qu’ils allaient réussir. Il faut absolument que j’aille voir un match de Nanterre à mon retour en France.

Au-delà du basket, tu as passé les derniers mois en immersion dans la culture NBA et son écosystème. Était-ce conforme à ce que tu avais imaginé ?

Ça ressemblait assez à ce que j’imaginais, même s’il y a quelques fois qui m’ont surpris au niveau des médias, notamment au All-Star Week-end. Vous voyez bien que là-bas, la priorité était plus les médias qu’autre chose. Alors que pendant la saison, le sportif est plus important. Là, c’était assez différent. C’était vraiment intense.

As-tu été surpris par San Antonio ?

Pour la plupart des Français et des personnes qui viennent de l’étranger en général, le Texas évoque le désert et les cow-boys, pas vrai ? (rires) C’est une idée stéréotypée et simpliste, mais c’est celle que ma famille et moi avions. Toutefois, j’ai rapidement réalisé que le Texas est bien plus que cela. Ce n’est pas comme dans les films.

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