Cyclisme : Il est monté au créneau pour Alaphilippe !
Alexandre Higounet

Au printemps dernier, alors que Julian Alaphilippe était sous le feu de critiques nourries du manager général de la Soudal-Quickstep Patrick Lefévère, Jean-René Bernaudeau, le boss du Team Total Energies, était monté au créneau pour le soutenir et lui témoigner de l’intérêt. « Lefévère l’a assez malmené au printemps », a témoigné récemment le manager de la Total Energies. Un soutien que n’a probablement pas oublié le double champion du monde.

Depuis quelques jours, l’avenir de Julian Alaphilippe est de nouveau stabilisé avec l’arrêt des discussions autour d’un projet de fusion entre la Jumbo-Visma et la Soudal-Quickstep, qui aurait eu comme conséquence de mettre le champion français sur le marché alors qu’il dispose encore d’un an de contrat au sein de l’équipe belge. L’équipe Total Energies, qui était sortie du bois pour faire savoir au champion français qu’elle était prête à se positionner s’il se retrouvait libre, n’a donc pu activer plus en avant son projet autour du double champion du monde.

« Moi, Alaphilippe, je l’adore »

Un projet qui remonte d’ailleurs à plusieurs mois puisque dans le courant de la saison, Jean-René Bernaudeau avait questionné Alaphilippe, au moment où le champion était pointé du doigt par son patron Patrick Lefévère, le manager général de l’équipe Soudal-Quickstep, qui avait critiqué à plusieurs reprises son manque de résultats depuis deux ans en comparaison de son salaire, alors qu’il avait dû se relever d’une très grave chute au printemps 2022. Des mots qui avaient fait réagir le manager vendéen de l’équipe Total Energies, qui n’avait pas tardé à décrocher son téléphone pour appeler le double champion du monde.

« Lefévère l’a assez malmené au printemps »

A l’occasion d’un entretien accordé à RMC il y a quelques jours, alors que la possibilité de la fusion rendait ouverte l’option Alaphilippe, Jean-René Bernaudeau avait notamment expliqué : « Est-ce que le dossier avance ? Absolument pas, et sur ce dossier on est transparents avec notre sponsor. Quand je l’ai contacté il y a quelques mois, il m’a dit qu’il était encore sous contrat jusqu’à fin 2024 et qu’aucune discussion n’était possible. Donc je suis très surpris de la situation aujourd’hui et de cette possible fusion. Il y a quelques mois la discussion n’a pas pu aller plus loin et aujourd’hui on voit qu’il y a des équipes qui font des propositions tout en étant capables de disparaître. Ça ne me paraît pas très sérieux tout ça. Mais je suis dans une situation où j’attends de savoir si cette fusion avance. On verra si Julian est disponible, et si oui à combien. Dans ce cas-là on négociera avec lui. Moi j’adore Julian, je lui parle souvent, on a eu beaucoup d’échanges par le passé. Je lui parle et je lui ai parlé il y a quelques mois pour cette négociation qui n’a pas abouti. (…) Julian, c’est un très grand champion qui fait plaisir aux gens c’est un attaquant. Est-ce que je l’ai appelé récemment ? Non, là je ne veux pas jouer, car toutes ces histoires me déplaisent. Je pense que Patrick Lefevere l’a assez malmené dans la presse au printemps et c’était mon idée il y a quelques mois de lui dire ‘’Est-ce qu’il n’y a pas moyen d’ouvrir la discussion puisque ton patron te critique ouvertement ?’’. Mais il n’y a pas eu de discussion donc aujourd’hui je ne bougerai pas. J’attends que le téléphone sonne. Julian il a mon téléphone, il m’aime bien donc affaire à suivre ». De suite, il n’y a pas eu, mais assurément, Julian Alaphilippe a dû apprécier que Bernaudeau monte au créneau pour le soutenir et lui témoigner de l’intérêt au moment où il était sous le feu des critiques. Cela pourrait peser l’an prochain, lorsqu’il arrivera au terme de son contrat avec l’équipe belge.

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