EXCLU - JO : Il a une médaille olympique et ne peut plus supporter l'OM
Jean de Teyssière

Avec l'approche des Jeux olympiques de Paris 2024, le10sport.com vous fait vivre des interviews exclusives de ceux qui ont marqué l'histoire des Jeux. Frédérick Bousquet est l'un d'eux et s'il n'avait pas eu une fragilité des os à cause de sa croissance, il aurait rêvé d'être footballeur professionnel, à l'OM, son club de cœur. 30 ans plus tard, il nous raconte en exclusivité pourquoi il ne suit plus le club phocéen.

Tu as commencé tard ta carrière de nageur.

« J’ai commencé à 14 ans. Au départ, ce n'était que le football. L’objectif, c’était d’être joueur de football professionnel. Je me souviens, lors de la rentrée des classes, on avait une fiche à remplir et il fallait inscrire ce que l’on voulait faire plus tard. J’écrivais footballeur professionnel. Dans ma chambre, il n’y avait que des posters de joueurs de l’OM. Je voulais être professionnel à l’OM. »

Tu suivais d'autres sports ?

« Non, il n’y avait pas autre chose que le foot. J’étais ignare de ce qui pouvait se passer à côté. Avec mon meilleur ami d’enfance, on avait la même passion de l’OM, on se faisait tous les matchs de l’OM ensemble à la télé… Ma mère nous avait même amenés à Font-Romeu pour assister à leur stage de présaison et j’ai toujours mon petit classeur dans lequel ils ont tous signé. Il est toujours là, 40 ans plus tard (rires). »

Quel est ton avis sur l’OM en ce moment ?

« Je n’ai plus du tout d’avis sur le football. Je trouve injuste de voir l’engouement autour du football. J'étais jaloux de voir l’engouement autour d’eux et l'anonymat associé à la natation. Pourtant on passe dix fois plus de temps à s’entraîner, dans l’eau. On n’avait pas la moindre reconnaissance. C'était de la jalousie bête et méchante en début de carrière. L’histoire de Marseille et de l’OM, depuis la fin de l’ère Tapie, a été un peu délicate. Et puis, 10 ans aux Etats-Unis m’ont éloigné du foot français et de son championnat. Aujourd’hui je n’ai plus du tout le même engouement. J’aime toujours tout autant le foot mais plus de la même manière. Quand je vivais à Marseille je prenais du plaisir à aller au stade mais tout ne tournait pas autour de ça. »

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