En 2009, Frédérick Bousquet est au top de sa forme. Après une troisième olympiade réussie à Pékin, durant laquelle il remporte la médaille d'argent lors du relais 4x100m nage libre, Frédérick Bousquet retourne s'entraîner aux États-Unis et dispute l'Ultraswim de Charlotte. Là-bas, il se retrouve confronté à Michael Phelps et le bat lors de l'épreuve du 100m nage libre. Une victoire qui n'a pas beaucoup de sens pour Bousquet, même si sur le moment, il a pris énormément de plaisir.
Lors des Jeux olympiques de Pékin en 2008, la médaille d'or n'est pas remportée par le relais 4x100m français. Un désastre pour Frédérick Bousquet, comme il l'explique en exclusivité pour le10sport.com. Mais le champion de natation n'en restera pas là puisqu'il est au sommet de sa carrière. 2009 sera l'année du record du monde du 50m nage libre pour lui. Une année également marquée par sa victoire face à Michael Phelps.
«Ma victoire face à Phelps ? C’est une anecdote»
Un an après la consécration au goût amer aux Jeux olympiques de Pékin, Frédérick Bousquet retrouve Michael Phelps lors de l'Ultraswim de Charlotte. Dans des propos accordés en exclusivité pour le10sport.com, Bousquet revient sur cet épisode : « Ma victoire face à Phelps ? C’est une anecdote. Je ne peux même pas dire que j’en suis fier. Je le bats sur le 100m nage libre, ce n'est même pas sa spécialité. En plus de ça, on arrive tous les deux à Charlotte dans un moment différent au niveau de la préparation. Je ne sais pas s’il est en phase ascendante ou descendante de sa préparation, mais moi, je suis en phase ascendante par rapport aux championnats de France qui se passent quelques semaines avant. J’ai la forme. J’en parle jamais de moi-même car c’est vraiment anecdotique. »
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— le10sport (@le10sport) February 19, 2024
«Le jour de la course, j’ai honte d’avoir fait ce que j’ai fait»
« Par contre, le jour de la course, j’ai pris énormément de plaisir. J’ai été puant. J’ai honte d’avoir fait ce que j’ai fait, regrette Bousquet. C'était sur le ton de la rigolade avec mon entraîneur, Brett Hawke. On s’était monté le crâne pour que je le batte. A la fin du 100m, là où il me reste encore de l’énergie, j’accélère encore, je sens que je le décroche. À la fin, je me laisse glisser vers le mur, mon bras est tendu vers l’avant pour toucher le mur. Et l’autre bras; qui est normalement tendu vers l’arrière, je suis déjà en train de le lever en signe de victoire. C’est horrible. J’ai honte de le dire. Je verrai n’importe qui le faire, je lui dirais que c’est un abruti mais pourtant je l’ai fait. Il y avait un moment dans ma vie où je pouvais le faire, c'était là. Mais j’aurai préféré dire que j’ai battu Phelps et son équipe à Pékin. »