Les Springboks champions du monde pour la quatrième fois
Romain Amalric -
Journaliste
Journaliste depuis 20 ans, je suis homme de terrain de Canal+ sur le Top 14 et la ProD2 et correspondant pour Radio France

A l’issue d’une bataille intense, au sol et dans les airs, l’Afrique du Sud s’est offert une quatrième étoile mondiale en battant la Nouvelle-Zélande d’un petit point (12-11). En infériorité dès la demi-heure de jeu après le carton rouge de leur capitaine Sam Cane, les All Blacks, pourtant plus entreprenants, n’ont pas réussi à sortir de l’étreinte Springboks.

La Coupe du monde de rugby 2023 s’est - encore – jouée sur un petit point. Et toujours en faveur de l’Afrique du Sud. Une fois de plus, dans une finale hautement intense et équilibrée, les Springboks ont fait valoir leur maîtrise et leur réussite, conjugués à une incroyable défense. Dès l’entame, les hommes de Rassie Erasmus ont mis une option sur ce match en marquant les premiers points et en agressant les Blacks à la tombée de tous les ballons envoyés en chandelle dans le ciel de Saint-Denis. La pluie du premier acte était bienvenue pour le plan sud-africain, et les tout noirs semblaient plus en peine, perturbés par la ruch défense et l’agressivité des Boks. Les Néo-Zélandais se montrèrent même fébriles, à l’image des deux cartons jaune reçus par Fritzell et Cane dans la première demi-heure. Le deuxième s’est ensuite transformé en rouge, condamnant à moitié le sort des All Blacks.

Les Dieux du rugby étaient Sud-Afs

A la reprise, malgré les six points de retard (12-6), les All Blacks trouvent plus d’espaces et de possibilités. Le match semble plus aéré mais le score ne bouge pas. Les Boks ne marquent plus. Et les All Blacks, à force de persévérance, inscrivent le seul essai du match (Aaron Smith). Problème : ils ne le transforment pas. Pire, la pénalité de la gagne est ratée par Jordie Barrett à la 73ème. La réussite a choisi son camp. Les rebonds du ballon ovale sont Sud-Afs. Résultat aussi d’un combat tactique parfaitement réussie par l’équipe Springboks. Après 1995, 2007 et 2019, l’Afrique du Sud s’offre donc un quatrième titre mondial. Une supériorité toute relative au regard du jeu employé et du chemin pour arriver jusque-là. Mais les coéquipiers de Siya Kolisi sont d’immenses champions. Et personne ne pourra contredire ça.

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