Le phénomène Meafou au top, parfait pour les Bleus !
Romain Amalric -
Journaliste
Journaliste depuis 20 ans, je suis homme de terrain de Canal+ sur le Top 14 et la ProD2 et correspondant pour Radio France

MVP du match de Champions Cup sur le terrain des Harlequins le week-end dernier, Emmanuel Meafou progresse à chaque sortie depuis son retour de blessure. Le deuxième-ligne du Stade Toulousain, qui va défier Toulon ce soir en Top 14, semble prêt pour intégrer l’équipe de France. Enfin.

Emmanuel, comment abordes-tu cette période alors que la liste des Bleus pour le Tournoi approche ?
J’essaye de ne pas trop y penser. Il reste encore quelques semaines, quelques matchs à jouer. Il y a toujours des chances pour être convoqué. Mais il reste du temps avant l’annonce de l’équipe de France. J’ai eu le passeport. Pour les papiers, c’est fait. Pour l’instant je travaille avec mes coéquipiers, et le plus important c’est de gagner. Ensuite sur le plan individuel je peux travailler un peu plus et j’espère ensuite que je serai dans le groupe.

Le Stade Toulousain a semblé transformé en Champions Cup. Est-ce plus facile de se motiver qu’en Top 14 ?
Oui, un peu. Parce qu’on joue contre des clubs en Europe et en Afrique du Sud. Parce qu’on joue contre les meilleurs joueurs du monde. Il faut qu’on garde cette confiance et faire quelque chose aussi en championnat. On a été un peu dans le dur en Top 14.

« Si j’ai la chance de porter le maillot Bleu, je donnerai tout »

La saison dernière tu avais marqué beaucoup d’essais. Et pas encore un seul cette année. Est-ce que c’est parce que tu es plus surveillé ?
Je ne sais pas. L’an dernier j’ai eu la chance de toucher beaucoup de ballons près de la ligne. Et cette année, pour l’instant, pas beaucoup. Mais que je marque douze essais ou zéro, le plus important c’est la victoire. Je m’en fous des essais. Si on gagne, c’est le plus important.

Tes prestations sont de plus en plus convaincantes depuis ton retour de blessure. Penses-tu être à ton top niveau ? Ou as-tu encore des secteurs dans lesquels tu dois progresser ?
J’ai encore beaucoup à donner. Sur mes attitudes, sur mes actions quand je porte le ballon. Même sur ma puissance. Il faut que je sois constant de la première à la dernière minute. J’ai encore plein de choses à travailler : le jeu de main, le jeu au sol, la touche… On peut toujours travailler des choses.

On parle beaucoup de toi dans les médias. As-tu l’impression d’avoir changé de statut ?
Non. Ce sont les médias qui parlent de moi. Moi j’essaye de rester le même. Même si je suis pris en équipe de France. Je travaille sur mon jeu, avec mes coéquipiers. Et si j’ai la chance de porter le maillot Bleu, je donnerai tout. Pour l’instant j’essaye de rester moi-même, dans mon jeu et même hors du terrain.

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