Baptiste Serin a impressionné tout son monde ce samedi face à la Nouvelle-Zélande. Pourtant le demi de mêlée du XV de France a confié ne pas avoir ressenti une pression démesurée avant d’affronter ce qui se fait de mieux sur la planète-rugby.
C’est très certainement le geste de la rencontre de ce samedi entre la France et la Nouvelle-Zélande. On vient de passer l’heure de jeu, et les Français obtiennent une pénalité à cinq mètres de la ligne après un bel effort en mêlée. Baptiste Serin décide de jouer vite et de servir Louis Picamoles d’une subtile passe chistera pour le seul essai tricolore. Cette action résume toute l’audace du jeune demi de mêlée de l’Union Bordeaux-Bègles. Dans une interview accordée à Midi-Olympique, le blondinet au visage-poupon a accepté de revenir sur l’appréhension qu’il a pu avoir avant de défier les doubles champions du monde.
« Je n’avais rien à perdre »
« Je suis plutôt insouciant. Ce n’est pas un excès de suffisance, mais j’ai la chance d’évacuer la pression en début de semaine. Lundi ou mardi dernier, je me suis : « Whaou, c’est énorme, je vais jouer les Blacks ». Et puis je suis rentré dans mon match. On a quand même la chance d’avoir un jeu où nous sommes sûrs de nos forces. À côté de moi, j’ai des mecs solides, qui ont de l’expérience. Je n’avais rien à perdre, je savais que les mecs me suivraient. La philosophie prônée par le staff est tournée vers le jeu. Qu’est ce que j’avais à perdre à vouloir jouer ? Rien. Attention, je ne veux pas passer pour le mec qui manque d’humilité. J’avais quand même de la pression », a confié Baptiste Serin.